Depuis 2018, nous avons dispensé nos cycles de formation dans 12 établissements pénitentiaires belges : Lantin, Leuze-en-Hainaut, Nivelles, Ittre, Marche-en-Famenne, Namur, Haren, Arlon, Tournai, Andenne, Jamioulx et Saint-Hubert.
Nous avons également collaboré avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), une association française qui accompagne les auteurs de violence conjugale dans le cadre de peines alternatives.
Le Centre de Formation du Personnel Pénitentiaire (CFPP) a introduit l’ennéagramme en 2005 auprès des équipes de direction des prisons belges et propose une initiation à cet outil depuis 2015 aux membres du personnel des prisons francophones.
Notre association Transition, Justice et Dialogue accompagne également les détenu.e.s dans la découverte de l’ennéagramme.
Cet outil de connaissance de soi et de régulation émotionnelle participe activement à la vie d’une section pour la construction d’un climat plus apaisé.
En effet, l’ennéagramme enseigné tant aux agent.e.s qu’aux détenu.e.s constitue une plateforme de communication commune, qui favorise un dialogue serein au sein des prisons.
Ce modèle d’action conjointe est analysé en exemple des meilleures pratiques en Europe de formation à la sécurité dynamique. Aujourd’hui, ce terme a été adopté mondialement comme un élément essentiel des régimes pénitentiaires et peut être compris comme « une approche de la sécurité qui encourage les relations positives entre le personnel et les détenu.e.s ainsi qu’un traitement équitable et des activités utiles pouvant contribuer à leur réinsertion future au sein de la société. » (Penal Reform International, 2013, p. 6)
“L’utilisation de l’ennéagramme pour le personnel et les détenus répond à deux enjeux spécifiques.
Tout d’abord, il est illusoire de penser que les détenus subissent l’épreuve de la prison sans être affectés ou blessés par une expérience aussi dure. À très peu d’exceptions près, la prison produira un niveau de stress exacerbé.
Deuxièmement, les actes criminels sont souvent commis car des schémas psychologiques inconscients produits dans des circonstances données se répètent. Faire la lumière sur ces schémas et y sensibiliser les détenus est un puissant levier contre la récidive. Parallèlement à ce double défi pour les détenus, la réduction des tensions psychologiques internes et des schémas répétitifs a, sur l’institution pénitentiaire, un effet bénéfique qui contribuera également à l’amélioration des compétences sociales, des relations entre les détenus et le personnel et, enfin, de la sécurité dynamique.”
(Meilleures pratiques de formation à la sécurité dynamique, p.8
EPTA – European Penitentiary Training Academies)
Pour plus d’information sur la sécurité dynamique
https://www.epta.info/encyclopedia/dynamic-security-training-manual-2021/